Le marché immobilier ralentit sur la Côte d’Azur. À Cannes comme dans d’autres villes de France, les vendeurs doivent désormais patienter plus longtemps avant de conclure une transaction.
Le marché immobilier français tourne au ralenti. En février 2025, il faut désormais en moyenne 83 jours pour vendre un bien, soit 11 jours de plus qu’un an auparavant, selon les données de SeLoger, relayées par Capital.
La Côte d’Azur n’échappe pas à cette tendance. À Cannes, les délais de vente atteignent près de trois mois. Un allongement qui touche aussi bien l’immobilier classique que les biens haut de gamme. D’après les spécialistes, cette situation s’explique par des acheteurs plus prudents, un accès au crédit compliqué et une offre qui s’accumule.
L’immobilier azuréen, longtemps porté par un dynamisme constant, marque le pas. Si cette situation perdure, elle pourrait redessiner le marché avec des prix plus ajustés et des marges de négociation plus importantes.
Une tendance observée à Cannes et sur la Côte d’Azur

En février 2025, les délais de vente ont connu une hausse significative à Cannes, atteignant en moyenne 93 jours. C’est tout de même 12 jours de plus qu’il y a un an, dans une ville habituellement perçue comme un moteur pour l’immobilier de luxe.
La demande reste présente, mais les acheteurs se montrent plus prudents et l’offre devient de plus en plus exigeante. Résultat, le processus de vente est ralenti. L’autre élément à prendre en compte, c’est la hausse du prix au mètre carré, qui a grimpé de 2,2 % en un an à Cannes. Désormais, il faut compter en moyenne 5.951 euros pour un appartement et 6.912 euros pour une maison au 1er mars 2025.
Antibes suit une trajectoire similaire, avec un délai moyen de 84 jours en 2025 contre 81 jours un an plus tôt. À Toulon, même constat où il faut désormais patienter 76 jours en moyenne pour vendre un bien, contre 67 l’année précédente.
En parallèle, à l’échelle nationale, la situation est similaire. Les 50 plus grandes villes françaises connaissent une augmentation des délais de vente, passant de 75 à 81 jours en moyenne.
Dans des villes comme Lyon ou Bordeaux, les délais sont aussi en hausse, mais sans être aussi marqués qu’à Cannes. À Nice, par exemple, les délais se sont allongés d’une semaine, mais ils frôlent désormais les trois mois.
Ce rallongement des délais varie néanmoins d’une ville à l’autre. À Rennes, Montpellier et Nantes, les délais de vente explosent, atteignant respectivement 93, 94 et 98 jours. Ces villes franchissent ainsi la barre des trois mois, ce qui n’était pas le cas il y a encore peu.
À l’inverse, d’autres grandes métropoles comme Lyon ou Bordeaux, bien que touchées par cette tendance, ne connaissent pas d’augmentation aussi significative.
