À l’occasion du 10e anniversaire des attentats de janvier 2015, la Ville de Cannes affiche une bâche XXL sur l’Hôtel de Ville. Un hommage aux victimes de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, accompagné d’un appel fort en faveur de la liberté d’expression.
C’était il y a dix ans, déjà. En janvier 2015, la France sombrait dans l’effroi avec une série d’attentats islamistes coordonnés. Le 7 janvier, les frères Kouachi prenaient d’assaut Charlie Hebdo à Paris, assassinant douze personnes, dont des figures emblématiques du journal. Le 8 janvier, une policière municipale était tuée à Montrouge par Amedy Coulibaly, complice des Kouachi.
Le 9 janvier, Coulibaly perpétrait une prise d’otages meurtrière à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, coûtant la vie à quatre otages. Après trois jours de terreur, les trois terroristes étaient abattus, laissant un traumatisme profond et un défi immense : protéger les valeurs de liberté face à une menace persistante.
Un combat qui reste d’actualité
Aujourd’hui sur les frontons de l’Hôtel de Ville de @villecannes @Cannes_France 🇫🇷 pour défendre la liberté d’expression pic.twitter.com/rtUSYAGKLG
— Marie Tvrs📸 (@FTavaresMarie) January 7, 2025
Pour rendre hommage aux victimes, la Mairie de Cannes déploie une imposante bâche sur le fronton de l’Hôtel de Ville. Dessus, un message, clair et percutant : “10e anniversaire des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher. Défendons la liberté. Vive la France.”
Pour David Lisnard, maire de Cannes, cette initiative va au-delà du simple hommage. Il s’agit d’un rappel des principes fondamentaux de la République et d’un appel à la vigilance face à des libertés toujours menacées.
L’édile évoque les tragédies de Charlie Hebdo, de Samuel Paty et “la nécessité de combattre non seulement le terrorisme, mais aussi l’idéologie qui le nourrit”.
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L’édile insiste sur le rôle crucial de la culture, de l’éducation et de l’esprit critique pour préserver les libertés individuelles. Il rappelle que la défense de la liberté d’expression est un combat permanent : “Ces bâches sont une manière de clamer haut et fort les valeurs de la République française, de rappeler le principe inaltérable de la liberté d’expression et de défendre notre mode de vie et notre modèle de société”
“C’est la nation entière qui doit se lever et faire rempart pour que nous, nos enfants et petits-enfants puissions continuer de vivre libres et debout en France. Par la culture, l’ouverture, l’éducation, l’apprentissage de la raison et de l’esprit critique, le combat pour notre liberté est multiple”.
Parallèlement, une deuxième bâche a été installée sur le côté rue Félix Faure de l’Hôtel de Ville. Celle-ci appelle à la libération de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien, détenu en Algérie depuis 53 jours.