Le chef de file du Parti communiste français (PCF) épingle David Lisnard sur l’épineux dossier des bateaux de croisière. Il accuse le maire de Cannes de privilégier “le tourisme de luxe au détriment de l’environnement”.
Le débat sur les croisières continue d’agiter la Côte d’Azur. Dominique Henrot, le représentant du PCF pour les municipales de 2026 à Cannes, s’en prend à David Lisnard. En ligne de mire, la régulation des paquebots au large de la cité.
Début octobre, le préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux, a annoncé de nouvelles règles pour encadrer les escales de paquebots, avec une jauge moyenne de 2.000 passagers et un seul bateau par jour, ainsi qu’un plafond de 3.000 croisiéristes en simultané. Mais le maire de Cannes a aussitôt contesté ces mesures, jugées trop souples pour protéger le littoral.
Le PCF dénonce un tourisme uniquement tourné vers le luxe
Pour le secrétaire de la section Cannes-Mandelieu du PCF, cette position n’a rien d’écologique. “Sous couvert de protection de l’environnement, David Lisnard cherche surtout à obtenir plus de pouvoir pour les maires”, estime-t-il. L’édile souhaite en effet élargir à 2.500 mètres, contre 300 mètres actuellement, la zone dans laquelle les communes pourraient sanctionner les navires polluants. Et cette proposition, Dominique Henrot la juge risquée : “Chaque maire ferait comme il veut ou comme il peut. Ce serait un beau désordre sur le littoral.”
Au-delà de l’écologie, le représentant local du PCF accuse David Lisnard de viser une clientèle fortunée. Il cite la délibération, votée au conseil municipal de juin dernier, qui selon lui privilégie “les petits navires à forte capacité contributive par le concessionnaire du port”.
Dominique Henrot, lui, y voit une orientation politique assumée : “Les paquebots qualifiés de HLM sont moins intéressants que les bateaux de luxe. Les gueux, allez mouiller ailleurs !”, lâche-t-il.“Cette démarche nous éloigne de la seule et nécessaire protection de l’environnement”.
Un silence qui dérange sur d’autres nuisances
Le communiste reproche aussi au maire son silence sur d’autres moyens de transport. “Nous n’avons rien entendu de sa part sur le projet d’ubérisation des vols d’hélicoptères à l’aéroport de Cannes-Mandelieu”, pointe-t-il.
Pour Dominique Henrot, “agir pour un tourisme durable, préservant notre environnement et nos écosystèmes, doit être notre seule boussole”. Il promet d’en faire un thème majeur de la campagne municipale, en opposition à ce qu’il décrit comme un politique visant“à donner la priorité au tourisme de luxe”.
