Des aéronefs estampillés Uber dans le ciel de la Côte d’Azur ? C’est le projet fou que prépare la plateforme américaine, en partenariat avec la start-up californienne Joby Aviation. Une première mondiale annoncée pour 2026, avec des trajets rapides entre Nice, Cannes, Saint-Tropez et Monaco.
Les vols en hélicoptère entre Cannes, Nice ou Saint-Tropez existent déjà. Mais dès 2026, Uber veut changer la donne en les rendant accessibles depuis son application, comme une simple course de VTC. La société américaine de VTC a confirmé un partenariat stratégique avec Joby Aviation, spécialiste du vol électrique vertical.
La première étape passera par Blade, une filiale de Joby Aviation déjà active en France. L’entreprise propose aujourd’hui des liaisons régulières en hélicoptère entre Nice, Cannes, Monaco et Saint-Tropez.
L’accord signé avec Uber permettra d’intégrer ces vols directement dans l’application, rendant leur réservation aussi simple qu’un trajet vers l’aéroport. Côté tarifs, on parle de 350 euros environ pour un vol Nice — Cannes.
Vers une révolution du transport sur la Côte d’Azur ?

Mais ce projet ne s’arrête pas là. Joby Aviation mise sur une nouvelle génération d’appareils, les eVTOL, des taxis volants électriques capables de décoller et d’atterrir à la verticale. Le constructeur espère une certification aux États-Unis en 2026 pour un déploiement en Europe en 2027.
Si l’annonce séduit, elle suscite aussi quelques réserves. Bruit, impact environnemental et multiplication des vols inquiètent déjà les riverains et associations locales. Plusieurs voix redoutent une “uberisation du ciel” dans une région déjà saturée en été.
Il y a quelques semaines, le ministre des Transports démissionnaire Philippe Tabarot a annoncé de nouvelles mesures pour encadrer les liaisons aériennes autour de l’aéroport Cannes-Mandelieu. Vols désormais plus encadrés, horaires réduits et création de “zones de calme”, des restrictions ont été décidées afin de limiter les nuisances sonores à proximité des zones habitées, notamment pendant la saison estivale.
De son côté, Uber défend une innovation “plus propre et plus efficace”, promettant une réduction drastique des nuisances sonores et des émissions de CO2. “Nous voulons bâtir un réseau aérien durable et accessible”, a indiqué un porte-parole du groupe au Parisien. Les premiers tests grandeur nature sont attendus dès l’année prochaine sur le territoire américain, avant leur lancement en Europe.
