L’État vient d’annoncer des mesures pour limiter l’afflux des navires de croisière sur la Côte d’Azur. Une décision qui s’imposera à toutes les communes du littoral, notamment à Cannes.
Les géants des mers vont devoir lever le pied ! Vendredi, le préfet des Alpes-Maritimes Laurent Hottiaux et le préfet maritime Christophe Lucas ont présenté un dispositif harmonisé pour toutes les communes du littoral.
Des mesures visant à préserver la Méditerranée, protéger la santé publique et réduire les nuisances liées à l’intense activité des croisières, notamment à Cannes.
Cette régulation est née d’une concertation avec les principales communes concernées Cannes, Villefranche-sur-Mer, Beaulieu-sur-Mer, ainsi qu’avec la CCI, l’Union maritime 06 et les représentants du secteur touristique. Tous ont dressé le même constat. Le rythme actuel des escales n’est plus soutenable, ni pour l’environnement, ni pour les habitants.
Quels changements à Cannes et sur la Côte d’Azur ?

Désormais, les ports azuréens devront se plier à de nouvelles règles. Chaque escale sera limitée à une moyenne annuelle de 2.000 passagers débarqués, avec un plafond de 3.000 voyageurs par navire. Un seul bateau de plus de 1.300 passagers pourra faire escale chaque jour, et le nombre d’arrivées sera encore plus restreint durant les mois d’été.
En cas de pic de pollution, les autorités pourront aller jusqu’à interdire certaines escales. Les compagnies signataires de la charte “Croisière durable en Méditerranée” seront prioritaires.
Avant même l’annonce du préfet, Cannes avait affiché sa volonté de réduire la présence des plus gros paquebots en baie. Le maire David Lisnard souhaitait diviser par deux leur fréquence dès janvier 2026, en la limitant à un seul paquebot par jour.
L’édile avait alors souligné que “les paquebots mouillent au large, hors du périmètre communal”, appelant à élargir le champ d’action des villes jusqu’à 2,5 km en mer.
