Retards, violences, actes de vandalisme… Le lycée Bristol à Cannes est confronté à une dégradation du climat scolaire depuis plusieurs mois. Face à cette situation, l’équipe pédagogique a décidé d’instaurer un plan de “tolérance zéro”, soutenu par le maire David Lisnard, qui réclame des mesures encore plus fermes.
Depuis le début de l’année scolaire, la situation se tend au sein de cet établissement du centre-ville de Cannes. Des incivilités à répétition, des élèves perturbateurs et des comportements inappropriés mettent à mal la sérénité du lycée Bristol.
Le dernier incident en date remonte au 27 mars. Ce jour-là, un fumigène a été allumé dans les toilettes, entraînant l’exercice du droit de retrait par plusieurs enseignants. Un épisode qui a poussé la direction à serrer la vis.
Dans un courriel adressé aux familles dès le lendemain, l’administration du lycée a annoncé des mesures strictes pour restaurer l’ordre et la discipline. “Le non-respect des règles, les retards, les absences, le manque d’investissement et les incivilités nuisent à l’image du lycée, à la qualité du climat scolaire et à la sécurité de tous”, justifie la direction dans sa missive. Avant de prévenir : “À partir d’aujourd’hui, la tolérance zéro sera appliquée.”
Dès ce lundi, plusieurs conseils de discipline ont été annoncés. Ils devraient aboutir à des mesures de responsabilisation et à des exclusions temporaires.
Le maire David Lisnard réclame des sanctions

Si cette fermeté est soutenue par l’équipe pédagogique et l’Académie, elle l’est aussi par la municipalité. David Lisnard, le maire de Cannes, s’est exprimé sur la situation, réclamant des mesures encore plus strictes. “C’est un lycée qui nous préoccupe beaucoup en ce moment”, a‑t-il déclaré sur les réseaux sociaux, rappelant que, bien que la mairie n’ait aucun pouvoir légal sur la gestion de l’établissement, il ne restera pas passif face aux dérives constatées.
Dans son message, l’édile a formulé une série de propositions pour restaurer l’ordre au sein du lycée Bristol. Il réclame la mise en place de fouilles systématiques à l’entrée de l’établissement, estimant qu’elles sont nécessaires pour empêcher l’introduction d’objets dangereux.
Le premier magistrat de la ville insiste également sur l’exclusion définitive des élèves violents, sans possibilité de recours, afin de garantir un cadre plus serein pour l’ensemble des lycéens et du personnel éducatif.
David Lisnard demande par ailleurs des sanctions judiciaires à l’encontre des parents des perturbateurs, afin de les responsabiliser face aux agissements de leurs enfants.
Selon lui, l’implication des familles est essentielle pour endiguer ces comportements. Il plaide également pour l’installation de caméras de surveillance au sein du lycée, une mesure qui, selon lui, permettrait de dissuader et de mieux identifier les auteurs d’incivilités.
David Lisnard souhaite aller plus loin en appliquant une mesure récemment adoptée par la municipalité. Celle d’imposer des missions d’intérêt général aux élèves perturbateurs, en dehors des heures de cours et pendant les vacances scolaires. Une sorte d’alternative à l’exclusion qui vise à allier sanction et responsabilisation. “Je ne banaliserai jamais ce type de situation et avec mon équipe nous continuerons d’agir pour le retour à l’ordre”, a insisté le maire.
Un dispositif de sécurité renforcé
Face à cette montée des tensions, la présence policière autour de l’établissement a déjà été renforcée. La police municipale surveille désormais activement les abords du lycée et son entrée, afin de prévenir tout débordement.
La police nationale a également été sollicitée, et des fouilles aléatoires des sacs des élèves pourraient être mises en place dans les jours à venir.
