Les vagues de chaleur de l’été 2024 ont laissé des traces dramatiques sur la Côte d’Azur. Avec 500 décès recensés dans la région, dont 23 sur la Côte d’Azur et 2 dans le Var, la canicule s’impose plus que jamais comme un enjeu de santé publique.
L’été 2024 restera marqué par des températures élevées et leurs conséquences tragiques. Selon l’Agence de santé publique, la France a enregistré plus de 3.700 décès liés à la chaleur. Un chiffre alarmant qui touche en grande majorité les personnes âgées de plus de 75 ans.
Parmi les zones les plus touchées, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a été en première ligne, et plus particulièrement les Alpes-Maritimes, département qui a cumulé le plus grand nombre de jours en alerte canicule.
La Côte d’Azur particulièrement concernée

“Depuis 2015, dans la continuité liée au changement climatique, nous avons maintenant des étés très chauds, marqués par des canicules, avec des expositions à la chaleur sur tout le territoire”, explique Guillaume Boulanger, chercheur à Santé publique France.
Le pic caniculaire le plus intense, survenu du 28 juillet au 14 août, a concerné près de 40% de la population française, frappant durement la Corse et 43 départements du sud-est. Dans les Alpes-Maritimes, pas moins de 11 jours cumulés de canicule ont été enregistrés, contre 3 dans le Var.
La Côte d’Azur a ainsi subi un excès de mortalité de 3%, avec 23 décès répertoriés, tandis que dans le Var, l’augmentation de la mortalité a atteint 1%, soit deux décès.
Plus inquiétant encore, les chiffres montrent que si les seniors restent les plus vulnérables, la catégorie des 45–64 ans a également été particulièrement touchée, avec une hausse de mortalité de 8,6%.
Un défi climatique qui s’intensifie
Loin d’être un phénomène isolé, ces vagues de chaleur de plus en plus fréquentes rappellent les défis posés par le changement climatique. “Si la façade atlantique et l’Île-de-France ont été en partie épargnées, le quart sud-est du pays a été à nouveau très exposé à des phénomènes de chaleur”, analyse Guillaume Boulanger.
Et la tendance ne semble pas prête de s’inverser. Les deux étés précédents avaient déjà connu un bilan dramatique avec 5.167 décès liés à la chaleur en 2023 et plus de 10.420 en 2022. L’été dernier à Cannes, une jeune femme de 20 ans a perdu la vie. Du côté de Mandelieu, un homme de 63 ans avait été sorti de l’eau en arrêt cardio-respiratoire.
Alors que les records tombent année après année, la question des solutions d’adaptation devient urgente pour éviter qu’un nouveau drame sanitaire ne se reproduise.
Source : Santé publique France
