Le décès de Sophie Ingallinera, conseillère municipale de Cannes et déléguée au handicap, ce samedi, à l’aube de ses 60 ans, laisse un vide immense dans la ville. Dévouée à l’accessibilité et à la dignité de chaque citoyen, elle incarne un modèle de courage et de générosité.
C’est avec une profonde émotion que Cannes pleure la disparition de Sophie Ingallinera, décédée ce samedi, quelques jours avant de fêter son soixantième anniversaire.
Depuis 2014, cette femme hors du commun a marqué la ville par son engagement sans faille, notamment en tant que conseillère municipale déléguée au handicap.
David Lisnard, maire de la ville, s’est exprimé sur cette perte tragique : “C’est avec une grande tristesse et émotion que j’apprends le décès de Sophie Ingallinera, qui m’accompagnait depuis l’origine dans mon engagement municipal.”
“Une personne indestructible”
C’est avec une grande tristesse et émotion que j’apprends le décès de Sophie Ingallinera, qui m’accompagnait depuis…
Publiée par David Lisnard sur Samedi 25 janvier 2025
Portant un lourd handicap dû à une maladie génétique dégénérative, Sophie Ingallinera a toujours fait preuve d’une résilience exceptionnelle. “Chaque jour plus pénalisants, [ses handicaps] ne l’ont pas empêchée de mener son combat avec une force d’âme admirable”, souligne le maire, qui se souvient d’elle comme d’une personne “indestructible”. Si sa lutte pour l’accessibilité était professionnelle, elle était aussi personnelle, nourrie de son vécu.
Tout au long de sa carrière, Sophie Ingallinera a joué un rôle clé dans l’amélioration de l’accessibilité des espaces publics, des commerces et de l’habitat, transformant Cannes en une ville plus inclusive.
Son implication dans des projets tels que “l’Handitourisme” ou encore le “Kiosk solidaire” a laissé une empreinte indélébile. Un aspect fondamental de son engagement résidait dans son rôle de “usager témoin”, qui lui permettait de tester les équipements de la ville et d’apporter des propositions concrètes.
David Lisnard évoque un regard “cruellement lucide” sur la vie, même quand il s’agissait de ses propres épreuves. “Nos relations étaient anciennes, profondes et s’étaient établies d’emblée sur le mode de la complicité épistolaire”, ajoute-t-il, en référence à leur complicité intellectuelle et humaine.
Sophie Ingallinera laisse un héritage précieux, celui d’une ville plus juste, plus humaine, dans laquelle l’accessibilité et l’inclusion étaient au cœur des priorités. Sa mémoire vivra dans l’esprit de ceux qui ont eu le privilège de la connaître et de travailler à ses côtés.