Au micro de BFM TV, David Lisnard, maire de Cannes, estime que l’État manque de moyens sur ses missions essentielles.
Le ministre de l’Intérieur a tiré la sonnette d’alarme. Après la fusillade qui a coûté la vie à un adolescent de 15 ans à Poitiers sur fond de trafic de drogues, Bruno Retailleau a appelé à la “mobilisation générale” contre la “mexicanisation” de la France.
Interrogé par nos confrères de BFM TV ce samedi soir, David Lisnard, maire de Cannes et président de l’Association des maires de France (AMF), a d’abord salué les propos du ministre de l’Intérieur.
“Il est important de mettre en place un plan méthodique, pénal, international et fiscal. Il faut endiguer les trafics de stupéfiants. Ce sont des narco mafias puissantes, car elles assurent un ordre”, a lancé le président du parti Nouvelle Énergie.
“On n’a aucune prise sur les guetteurs, qui sont mineurs”, confie le maire de Cannes. “Il faut mettre en place des moyens exécutifs et juridiques”.
Le premier magistrat propose de mettre en place des choses concrètes, notamment juridiques, pour faire face à la délinquance des mineurs. Il met également en garde les trafics de drogues qui gagnent même des villages.
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L’édile a également évoqué le problème du blanchiment de l’argent issu des trafics de drogues. “Des kebabs, des pizzerias et depuis quelque temps des barbiers et coiffeurs, fleurissent dans les quartiers, à Cannes aussi. Ces commerces vides déclarent un gros chiffre d’affaires. Il faut être capable de les contrôler facilement en lien avec les services fiscaux.”
Dans une tribune publiée vendredi 1er novembre dans Le Figaro, le maire de Cannes pointait du doigt l’État “qui a abandonné son rôle sécuritaire, dont c’est pourtant la mission principale et la raison d’être”.