Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, fait face à une enquête pour des soupçons de détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts.
Fraîchement nommé, Philippe Tabarot voit son début de mandat assombri par une enquête judiciaire qui fait déjà grand bruit. Le ministre des Transports, nommé en décembre dernier, est visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier (PNF).
Selon des informations révélées par Le Monde et confirmées par une source judiciaire, l’affaire remonte à un signalement de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) datant de juillet 2021.
Des soupçons sur ses activités passées
L’enquête s’intéresse aux fonctions exercées par Philippe Tabarot entre 2018 et 2020, lorsqu’il occupait des postes au sein du groupement d’intérêt public (GIP) touristique et culturel du Cannet (06).
À cette époque, la ville était administrée par sa sœur, la députée Les Républicains Michèle Tabarot. Les autorités examinent des soupçons de détournement de fonds publics, de prise illégale d’intérêts et de recel de ces infractions.
Des perquisitions ont déjà eu lieu en novembre 2022, notamment à son domicile, à la mairie du Cannet et dans les locaux du GIP, pour recueillir des éléments susceptibles de faire avancer l’enquête.
Toutefois, Philippe Tabarot affirme ne pas avoir été informé des détails de la procédure. “Je ne dispose d’aucune information sur le contenu et l’objet de la procédure. Je n’ai en tout état de cause jamais été entendu dans ce cadre”, a‑t-il déclaré dans les colonnes du Monde.
Un début de mandat sous tension
La nomination de Philippe Tabarot au poste de ministre des Transports avait déjà suscité des remous. Ancien sénateur Les Républicains, il avait rejoint le gouvernement dirigé par François Bayrou dans un contexte marqué par des tensions politiques et des critiques émanant des écologistes et des syndicats.
Cette affaire judiciaire vient ajouter une nouvelle couche de complexité à son mandat, alors que le gouvernement cherche à avancer sur des dossiers clés liés à la transition écologique et aux infrastructures de transport.
Pour l’heure, le ministre continue d’exercer ses fonctions, mais cette affaire jette une ombre sur son parcours politique et sur les premières semaines de son passage au gouvernement. Une affaire à suivre de près, alors que les investigations se poursuivent dans les coulisses du PNF.