La députée de Cannes, Alexandra Martin, est la seule élue Les Républicains à avoir voté en faveur de la motion de censure déposée par La France insoumise et le Rassemblement national contre le gouvernement de Sébastien Lecornu. Trois autres élus LR ont, eux, soutenu celle du RN quelques minutes plus tard.
Ambiance électrique à l’Assemblée nationale ce jeudi 16 octobre. Les députés étaient appelés à se prononcer sur deux motions de censure successives visant le gouvernement Lecornu. Celle déposée par LFI a échoué à 18 voix près. Celle du RN, examinée juste après, n’a obtenu que 144 voix. Bien loin de la majorité absolue de 289 sièges exigée pour son adoption.
Mais chez Les Républicains, la fracture se révèle un peu plus chaque jour. Au grand dam des électeurs… Sur les 50 députés du groupe LR, seule Alexandra Martin, élue de la 8e circonscription des Alpes-Maritimes, a soutenu la motion de l’extrême gauche.
Un choix assumé, en rupture totale avec la ligne fixée par Laurent Wauquiez, chef de file des députés LR à l’Assemblée, qui avait demandé à ses troupes de ne pas voter la censure pour préserver la “stabilité budgétaire du pays”.
Alexandra Martin demande “un retour aux urnes”
🗣️ “J’ai voulu exprimer par ce vote la nécessité de sortir de ce blocage par un retour aux urnes” : explique @MartinAlex06, députée LR qui a voté la censure, à @omeya_guessoum pic.twitter.com/GuEaXvV6jY
— LCI (@LCI) October 16, 2025
Interrogée par plusieurs médias à la sortie de la séance, Alexandra Martin, également membre du mouvement de David Lisnard, Nouvelle Énergie, justifie sa décision sans détour.“J’ai obéi à ma conscience. J’ai voulu exprimer par ces votes la nécessité de sortir de ce blocage par un retour aux urnes”, explique-t-elle.
La députée de Cannes appelle à deux élections successives, “d’abord présidentielle, puis législative”. Elle est convaincue qu’un nouveau mandat populaire est la seule voie pour débloquer la situation politique actuelle.
Isolée mais déterminée, l’élue cannoise s’impose comme la seule voix dissonante au sein des Républicains. Elle s’inscrit ainsi dans la ligne de David Lisnard, maire de Cannes, qui avait lui aussi appelé à censurer le gouvernement de Sébastien Lecornu.
Quelques minutes plus tard, trois autres députés LR ont voté la motion de censure du Rassemblement national, confirmant la cacophonie au sein d’une droite plus divisée que jamais. Entre ceux qui refusent toute alliance et ceux qui appellent à rompre avec la complaisance envers la gauche, la fracture devient béante…
