L’autorité de régulation de l’audiovisuel a décidé de ne pas reconduire la fréquence TNT de C8. Selon elle, la chaîne du groupe Canal+ ne respecte pas plusieurs de ses engagements éthiques.
L’annonce fait grand bruit dans le paysage médiatique, mais aussi politique. Ce mercredi 24 juillet, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a annoncé ne pas avoir retenu les candidatures de C8 pour la réattribution des fréquences de la TNT par l’Arcom.
Il faut dire que la chaîne était dans le viseur du régulateur de l’audiovisuel depuis un moment. Avec 7,5 millions d’euros d’amendes cumulées depuis 2017, C8 est celle qui a été la plus sanctionnée dans l’histoire de la télévision française.
Lors de leur audition plus tôt dans le mois, les dirigeants s’étaient engagés à diffuser “Touche pas à mon poste” avec un différé allant jusqu’à 45 minutes pour éviter la diffusion de nouveaux débordements. Finalement, l’Arcom a fondé sa décision sur “l’intérêt de chaque projet pour le public au regard de l’impératif prioritaire de pluralisme”.
C8 n’obtient donc pas la reconduction pour dix ans de sa fréquence, même chose pour NRJ12.
Une décision qui a fait réagir de nombreuses personnalités politiques, dont David Lisnard. Sur X, le maire LR de Cannes évoque une “liberté d’expression et des emplois en péril”.
“Plutôt que de se pencher sur le manque de pluralisme au sein du service public, payé avec les impôts des Français, on préfère en France museler des chaînes privées”, a‑t-il écrit.
De son côté, Éric Ciotti a crié au “scandale démocratique”. Le patron contesté des Républicains, désormais rallié au Rassemblement national, dénonce la “censure” de “la chaîne gratuite au plus grand succès populaire”.