D’après un article de Nice-Presse, une note du syndicat Avenir Secours, datée du 7 janvier, met en lumière des dérives au sein du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) des Alpes-Maritimes. Les pompiers dénoncent des pressions politiques, du favoritisme et un climat délétère marqué par des risques psychosociaux et du harcèlement.
Le document décrit un SDIS détourné à des fins politiques, où les décisions ne seraient parfois plus guidées par l’intérêt général, mais par des considérations clientélistes.
Selon ces représentants du personnel, les recrutements et promotions favoriseraient des proches d’élus et de syndicalistes, reléguant le mérite et l’équité au second plan.
La note mentionne des “passe-droits devenus légions”, des nominations influencées par des liens personnels – allant du “copain d’enfance de la sénatrice” au “fils d’un élu d’une commune de l’Ouest du département” – et un système qualifié de “mafia niçoise”.
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Cette situation aurait des conséquences lourdes sur le bien-être des agents, qui dénoncent une souffrance accrue au travail.
Les syndicats alertent sur des atteintes à la santé physique et mentale dues aux pressions internes, aux carrières bloquées sans justification et aux comportements assimilables à du harcèlement.
Face à ces accusations, le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, Charles Ange Ginésy, a dit à Nice-Presse le 30 janvier avoir demandé des explications à l’administration du SDIS.
Il a saisi le Directeur départemental et attend un retour avant de prendre position sur ces révélations.