Le ministère de l’Intérieur a levé le voile sur les nouvelles données locales de la délinquance. À Cannes, les cambriolages, vols et agressions extra-familiales révèlent une dynamique nuancée, entre améliorations notables et indicateurs encore au-dessus de la moyenne nationale.
À quoi ressemble aujourd’hui la sécurité à Cannes ? C’est la question que soulèvent les chiffres fraîchement publiés par le ministère de l’Intérieur pour l’année 2024.
Après une première salve de données au niveau départemental dévoilées début février, cette fois, les projecteurs sont désormais braqués sur chaque commune française, et notamment sur la cité des festivals.
Fin mars, le ministère de l’Intérieur a levé le voile sur les données de la délinquance pour 2024 à partir des signalements recensés par les forces de police et de gendarmerie sur l’ensemble du territoire. Pour décrypter les chiffres, Le Figaro a élaboré un classement permettant de mesurer les tendances locales au sein d’un paysage national contrasté.
Moins de cambriolages, mais des agressions toujours préoccupantes
Bonne surprise du côté des cambriolages. Avec 5,63 faits pour 1.000 logements, Cannes affiche un taux inférieur à la moyenne nationale (5,87 ‰) et en légère baisse par rapport à 2023. Un recul de 0,32 ‰ qui confirme un début de tendance positive.
Mais tout n’est pas aussi rassurant. Sur d’autres fronts, la ville reste au-dessus des moyennes nationales. Les vols à la tire, par exemple, touchent 2,23 personnes sur 1.000 à Cannes. Un taux toujours supérieur à celui observé à l’échelle de l’Hexagone (0,71 ‰), même si l’indicateur est lui aussi en recul par rapport à l’année précédente (-0,32 ‰).
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Même scénario pour les agressions volontaires extra-familiales. En 2024, la cité cannoise enregistre 3,54 victimes pour 1 000 habitants, contre une moyenne française de 2,11 ‰. Un différentiel significatif, malgré une baisse locale de 0,23 ‰ en un an.
Une situation qui s’améliore, mais des efforts encore à fournir
Globalement, la tendance semble légèrement s’améliorer à Cannes, avec les quatre principaux indicateurs en baisse.
Pourtant, le décalage avec le reste du pays reste perceptible sur certains types de délits. La ville affiche une situation particulière, de par son attractivité touristique, de sa densité urbaine et de sa forte fréquentation saisonnière.
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Reste à savoir si ces reculs, encore timides, pourront se confirmer durablement dans les années à venir. En attendant, la vigilance reste de mise dans plusieurs quartiers de la ville.
Mais il est important de rappeler le sous-effectif chronique dont souffre le commissariat de Cannes depuis plusieurs années, avec un déficit de 46 policiers nationaux, dont une trentaine d’enquêteurs. Si 7 nouveaux agents ont récemment été affectés, cela reste largement insuffisant.
Une situation que David Lisnard, maire de Cannes, dénonce régulièrement, appelant l’État à prendre ses responsabilités. En attendant un renfort durable, c’est la police municipale qui assure l’essentiel de la réponse aux problématiques de sécurité, dans un contexte où les attentes des Cannois en matière de sécurité ne cessent de croître.