Contrôlé à Monaco avec 35.000 euros en espèces, un Ukrainien résidant à Cannes a expliqué qu’il voulait investir… dans une Rolex.
Au Palais de justice de Monaco, ce 7 janvier 2025, l’affaire avait des allures de roman rocambolesque. Un Ukrainien de 38 ans, domicilié à Cannes, se tenait à la barre pour répondre d’une infraction à la législation monégasque sur la déclaration de fonds en espèces.
D’après Monaco Tribune, les faits remontent au 22 mai 2024. L’homme a été contrôlé par les autorités monégasques avec près de 35.000 euros en liquide sans les avoir déclarés, comme l’exige la loi.
À Monaco, toute somme supérieure à 10.000 euros transportée en liquide doit être déclarée, et des contrôles renforcés sont appliqués depuis 2022, rappellent nos confrères. Mais l’homme, lui, affirme avoir ignoré cette règle…
100.000 euros en liquide pour lancer sa boîte
Lors de son interpellation, il aurait refusé de s’exprimer sans la présence de son avocat, invoquant une faible maîtrise du français.
Quelques jours plus tard, il explique avoir apporté initialement 100.000 euros sur la Côte d’Azur qu’un ami lui aurait prêté pour créer une entreprise. Mais face à des obstacles administratifs, il aurait décidé d’utiliser une partie de cet argent pour acquérir une Rolex.
À la barre, le prévenu a plaidé la bonne foi, reconnaissant sa faute tout en présentant ses excuses. “Je ne savais pas que je violais la loi”, a‑t-il déclaré par l’intermédiaire d’un interprète. Cependant, le président du tribunal a exprimé des doutes face à ses explications. “Si vous vouliez lancer une société, pourquoi acheter une montre de luxe ?”, a‑t-il demandé. La réponse de l’accusé : “Chez moi, l’image est importante. C’est aussi un bon investissement, je pensais pouvoir la revendre plus tard.”
L’avocat de la défense a tenté de convaincre le tribunal que son client n’avait aucune intention frauduleuse. “Il a spontanément indiqué aux autorités qu’il transportait cette somme. Ses difficultés linguistiques l’ont empêché de bien comprendre les formalités, mais il reste de bonne foi”, a‑t-il plaidé. Le prévenu, jamais condamné auparavant, a également affirmé vouloir régulariser sa situation et poursuivre son projet d’entreprise.
Après délibération, le tribunal a reconnu l’homme coupable, mais s’est montré indulgent. Une amende de 4.500 euros a été prononcée, mais les 35 000 euros n’ont pas été confisqués.