“De jour comme de nuit, en semaine et le week-end” : des voitures-radars privées débarquent sur les routes des Alpes-Maritimes

Dès ce lun­di, trois nou­velles voitures-radars banal­isées vont sil­lon­ner les routes des Alpes-Mar­itimes. Une déci­sion de l’État visant à réduire les excès de vitesse et le nom­bre d’accidents sur le réseau routi­er de la Côte d’Azur, tou­jours trop élevé.

Les Alpes-Mar­itimes passent à la vitesse supérieure en matière de sécu­rité routière. Le départe­ment rejoint ceux déjà équipés de voitures-radars banal­isées, con­fiées à des opéra­teurs privés. Près de 400 véhicules sil­lon­nent déjà les routes français­es, dont env­i­ron 250 gérés par des sociétés spé­cial­isées et 150 encore con­duites par les forces de l’ordre.

Dans les Alpes-Mar­itimes, le dis­posi­tif entre offi­cielle­ment en action ce lun­di 3 novem­bre, avec trois véhicules prêts à flash­er les excès de vitesse en toute dis­cré­tion.

Des voitures-radars invisibles mais redoutables

| Sécu­rité routière : déploiement des voitures-radar dans les Alpes-Mar­itimes |

Pour réduire les risques d’accidents et lut­ter con­tre les com­porte­ments dan­gereux au volant, 3 voitures-radar con­duites par un opéra­teur privé seront déployées dans les Alpes-Mar­itimes à compter du… pic.twitter.com/SkyMhZXiVK

— Préfet des Alpes-Mar­itimes🇫🇷 (@prefet06) Octo­ber 31, 2025

Plus ques­tion de repér­er le con­trôle avant qu’il ne soit trop tard. Ces voitures banal­isées, sans logo ni gyrophare, cir­culeront comme n’importe quel autre véhicule, prêtes à sur­pren­dre les con­duc­teurs trop pressés.

Le préfet des Alpes-Mar­itimes, Lau­rent Hot­ti­aux, rap­pelle que l’objectif est de “lut­ter con­tre les com­porte­ments à risque sur les routes et inciter les auto­mo­bilistes à réduire leur vitesse”. Ce dis­posi­tif vient en ren­fort des 56 radars automa­tiques déjà instal­lés dans le départe­ment.

Ces trois voitures-radars privées cir­culeront sur 44 itinéraires jugés acci­den­togènes, représen­tant près de 2.500 km de routes et autoroutes. Leurs tra­jets chang­eront chaque mois pour brouiller les pistes et ren­dre leur repérage impos­si­ble.

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Les opéra­teurs, employés par une société privée sous le con­trôle de l’État, assureront la con­duite et la sur­veil­lance des vitesses toute l’an­née, “de jour comme de nuit, semaine et week-end com­pris”, détaille la pré­fec­ture.

Équipées de cap­teurs embar­qués et de flashs infrarouges invis­i­bles, ces voitures pour­ront détecter tout excès de vitesse, qu’il s’agisse d’une voiture, d’un deux-roues ou d’un poids lourd. Les infrac­tions seront automa­tique­ment enreg­istrées et traitées. La pré­fec­ture indique que près de 15.000 kilo­mètres seront par­cou­rus chaque mois, même si les trois véhicules ne cir­culeront pas tou­jours simul­tané­ment.

Des mesures face à des accidents en hausse dans les Alpes-Maritimes

Depuis le début de l’année, les routes des Alpes-Mar­itimes ont enreg­istré 579 acci­dents, dont 37 mor­tels. La vitesse exces­sive reste la cause prin­ci­pale, représen­tant 30% des décès sur la péri­ode 2021–2024.

Les voitures-radars privées ne sont pas une nou­veauté. Ce dis­posi­tif, lancé en Nor­mandie en 2017, s’est pro­gres­sive­ment éten­du à plusieurs régions avec un parc nation­al qui devrait attein­dre 300 véhicules d’ici fin 2025.